Nos traditions éducatives

1. Don Bosco et l’Ecole

2. Notre origine : Jeanne Delanoue, la sainte de Saumur

 

 

1. Don Bosco et l’EcoleDon Bosco

Une maison qui accueille

Pour ce prêtre éducateur du 18ème siècle, l’Ecole est une maison qui ouvre ses portes à tous les jeunes, quels que soient leur milieu social, culturel et religieux. Pour Jean Bosco, l’Ecole est le premier lieu d’humanisation.

Une Ecole qui prépare à la vie

Pour Don Bosco, l’éducation n’est pas l’affaire d’une seule personne mais d’une communauté composée de divers partenaires unis pas un seul but : la croissance et l’épanouissement de chaque jeune.

Les jeunes y sont appelés à être les premiers acteurs de leur éducation : « sans vous, je ne peux rien faire » aimait répéter Don Bosco.

Dans l’Ecole, Don Bosco insiste sur la cohérence entre le dire et le faire, entre ce que l’adulte demande et ce qu’il vit personnellement : la proximité avec le jeune mais dans une juste distance, une relation de cœur ajustée et équilibrée par la raison, une éducation globale où il s’agit de lui permettre de développer toutes ses potentialités intellectuelles, physiques, artistiques, spirituelles, relationnelles, en visant pour lui l’excellence, c’est-à-dire lui permettre de donner le meilleur de lui-même, sans créer de concurrence et lui préparer un avenir où il pourra être heureux et rendre les autres heureux.

Pour Don Bosco, la qualité de confiance dans la relation enseignant – élève est première car elle rend féconde la transmission des connaissances. Quand un jeune commet une faute, c’est toujours l’acte commis qui est jugé et jamais le jeune. Don Bosco proscrit la punition et veut promouvoir des sanctions  qui aient un caractère de réparation.

Don Bosco nous incite à porter sur chaque jeune un regard d’espérance car il y a en chaque jeune une corde qui vibre au beau, au bien et au vrai, en développant une pédagogie de la réussite, et en aidant chaque jeune à découvrir la joie de vivre et un sens à sa vie.

Une communauté chrétienne qui évangélise

Celle – ci offre des espaces de silence et d’intériorité, de prière, de recherche du sens de la vie, au-delà du matérialisme, de l’argent et du pouvoir… Elle effectue des propositions de foi chrétienne, des célébrations en Eglise.

Elle invite à la solidarité, à l’engagement humanitaire dans des mouvements de jeunes ou un service d’église.

2. Notre origine : Jeanne Delanoue, la sainte de Saumur

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Jeanne Delanoue est née à Saumur en 1666, dans une maison située à 500 mètres de la Chapelle Notre Dame des Ardilliers, au cœur du quartier pauvre de Fenêt.  Au 17ème siècle, Saumur était en crise aux plans économique (cf. rareté de l’argent et du blé), climatique (cf. rudesse des hivers) et religieux (cf. oppositions entre les catholiques et les protestants).

Exerçant la profession de commerçante, Jeanne Delanoue ne croyait n’avoir jamais assez de biens pour survivre,  elle n’avait pas d’emblée  découvert des Frères dans les autres.

C’est à l’âge de 27 ans, touchée par les paroles d’une une pèlerine et bouleversée par la terrible indigence des pauvres du faubourg de St Florent qu’elle choisit de consacrer sa vie à servir les pauvres. Dans son magasin des Ardilliers, elle accueillait jusqu’à 80 indigents par jour, menant de front son commerce et ses activités charitables, visitant les misérables demeures, prenant soin des petits enfants qui étaient devenus pour elle des « petits Jésus ».

A l’âge de 33 ans, souhaitant demeurer fidèle à son choix de vie, elle abandonna son commerce et transforma sa maison en une sorte d’hospice pour les nécessiteux. Elle commença par prendre dans cette maison une petite fille, puis quelques autres personnes handicapées ou abandonnées. Petit à petit, le nombre de personnes augmenta et elle dut même en loger dans les grottes du coteau.

En 1703, trois mois après l’éboulement de sa maison, Jeanne Delanoue décida d’organiser méthodiquement la charité : quarante deux jeunes femmes venues de tous côtés se joignirent progressivement à elle pour vivre ensemble, se consacrer aux soins des malades, à la visite des pauvres, tenir des écoles et des hospices. Ainsi le charisme de Jeanne Delanoue se transmettait.

En 1716, Jeanne Delanoue s’installe dans la « Maison des Trois Anges » grâce à un bienfaiteur. La nouvelle maison devient trop petite pour les besoins des pauvres recueillis aussi, durant l’été 1717, commence la construction d’une aile perpendiculaire à la rue, dans la direction du coteau.  Par la suite, deux habitations contigües furent achetées, toujours dans le quartier de Fenêt.

La Congrégation naissante fonda des écoles, des orphelinats et des hôpitaux d’abord dans le diocèse d’Angers puis à partir de 1736 dans la Sarthe, dans le Morbihan, en Loire Atlantique et dans le département de l’Indre.

Jeanne Delanoue est décédée en 1736, elle sera béatifiée en 1947. Sa  sainteté fut reconnue par l’église en 1982.

Aujourd’hui  la Congrégation Jeanne Delanoue est implantée en France, à Madagascar, en Indonésie et au Mali. Son logo représente une barque, dont « Dieu en est le pilote ».

L’intuition spirituelle et la manière d’être de Jeanne Delanoue, relayées par les Sœurs de la Congrégation, imprègnent fortement nos projets d’établissements :

« A la suite du Christ Serviteur, nous sommes au service de nos frères spécialement ceux démunis ou rejetés, reconnaissant une égale dignité à chacun, car nous sommes tous frères d’un même Père qui est Dieu ».

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Pendant 67 ans, les Sœurs de Jeanne Delanoue ont exercé avec bonheur et succès la tutelle du collège Sainte-Anne et du lycée Les Ardilliers qu’elles ont fondé en 1951. Elles ont passé  officiellement le flambeau le vendredi 1er juin 2018 aux Salésiens de Don Bosco.

 



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